Cette édition classique a été convertie par eBooksLib.com. «oui, c'est à vous que je dois dédier un ouvrage dont tout le mérite peut-être est dans une sensibilité héréditaire que j'ai puisée dans votre sein. N'est-ce pas vous qui avez pleuré la première sur le sort de Léar ! Pourrais-je jamais oublier ces heures délicieuses, où, dans le calme d'une soirée d'hiver, sous votre toit solitaire et tranquille, vous faisant connaître pour la première fois ce père abandonné, interrompu moi-même au milieu de ma lecture par notre commune émotion, dans le plaisir et le trouble de la douleur, je me vis tout-à-coup baigné des larmes de mes enfans, de ces deux orphelines, qui ne m'ont jamais causé d'autre chagrin que de retracer trop vivement à mon souvenir les graces intéressantes, et sur-tout l'ame si pure et si sensible de leur mère ! Privées, hélas ! Trop tôt de son appui, elles ont du moins, après notre malheur, retrouvé ses secours dans vos foyers, et ses leçons dans vos exemples.»
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