Cette édition classique a été convertie par eBooksLib.com. «qui étoit l'homme le plus laid de son royaume, et dont la femme étoit la plus belle de l'univers : mais en récompense c'étoit le meilleur de tous les maris, et elle la plus méchante de toutes les femmes. Bien loin de souffrir qu'il approchât d'elle, il n'osoit la regarder, cependant elle le grondoit sans cesse de ce qu'elle n'en avoit point d'enfans. Il avoit un fils et une fille d'un autre mariage, qui étoient l'objet de l'adoration de tout le royaume, et celui de la haine et des tyrannies de leur cruelle belle-mere : quoiqu'elle n'eût pas le coeur tendre, elle étoit si jalouse de sa beauté, que si par hasard elle entendoit parler de quelque jeune personne qui eût des appas, et qui osât les montrer avec applaudissement, aussi-tôt elle la faisoit enlever ; aussi étoit-ce une chose à voir que ses dames du palais pour l'excellence de leur laideur.»
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